jeudi 12 janvier 2012

I want to believe

Une cinquième édition...
Ou plutôt, une édition "Next".

Aux commandes, Monte Cook qui fut l'un des auteurs les plus incroyables de la période d20. A son actif, Cthulhu d20, Arcana Unearthed/Evolved (qui reste pour moi la meilleure incarnation du d20) ou encore le décor de campagne incroyable de Ptolus.

Monte Cook, un vétéran qui joua un rôle décisif au sein de la gamme Planescape, mon décor de campagne préféré pour AD&D2. Monte Cook qui publia une série d'articles des plus prometteurs au sujet de l'avenir de D&D:


Monte Cook, enfin, qui prétend vouloir réconcilier les différentes éditions du plus vieux des jeux de rôle et retrouver la magie d'autrefois...

Monte Cook qui compte s'appuyer sur les réactions de tous les fans de D&D pour bâtir un jeu modulable, capable de satisfaire aussi bien les amateurs de OD&D, AD&D, D&D3.X ou D&D4.

I want to believe. Et pourquoi pas?

Au niveau des règles, rien d'impossible, après tout. Preuve en est la facilité avec laquelle l'OGL fut refondue pour recréer les anciennes éditions. Pour caricaturer, AD&D, c'est D&D3 sans les Feats, non?

Quant à D&D4, eh bien... Je déteste les Daily/At will/Yearly Powers. C'est une mécanique totalement dissociée de toute narration, de toute logique interne. Je déteste l'obsession égalitariste entre les classes qui fait du Rogue une véritable Machine à tuer (TM). Ne me parlez pas des mécanismes de marquage. Tout cela sent le mécanisme de jeu de plateau complètement artificiel.

Mais si les pouvoirs n'étaient que des options. Si D&D devenait OD&D auquel on ajoutait des options telles que:
- OD&D pur
- OD&D + compétences
- OD&D + feats
- OD&D + pouvoirs

Ce qui n'empêche pas les variantes:
- compétences+feats = D&D3
- compétences+pouvoirs = D&D4

Certes, l'équilibrage sera délicat. Certes, la gestion des extensions le sera tout autant. Mais il y a là l'occasion de ressourcer en profondeur l'ancêtre de tous les jeux.

Reste la question du background. Ma foi... Qui peut le plus peut le moins. Et je veux bien supporter l'option des draconiens et autres eldarins tant que les gnomes sont des illusionnistes naturels..On me dira que cela fait beaucoup de vœux pieux. Certes. Mais plus que jamais, nous avons l'occasion de peser sur ce que deviendra D&D.

Apprenant des erreurs de la quatrième édition et du succès de Pathfinder, D&D nous offre la possibilité de nous exprimer, de peser sur le résultat final:


Saisissons cette chance. Quitte à être déçus. Quitte à déchanter.

Qu'avons-nous à perdre? Rien.

Qu'avons-nous à gagner? Un jeu qui nous permette de nouveau de rêver, un jeu soutenu par une compagnie suffisamment puissante pour produire des mondes de campagne aussi passionnants que le furent en leur temps Empire of the Petal Throne (T$R), Greyhawk (T$R), Forgotten Realms (T$R); Dark Sun (T$R), Raveloft (T$R), Spelljammer (T$R), Planescape (T$R)...

Ironique, non? A l'époque, T$R était le Bill Gates du JDR, le grand-méchant que l'on opposait aux gentils créateurs indépendants. Aujourd'hui, les fans de ces mondes (sans compter Mystara, Al-Qadim et autres) comptent parmi les plus ardents opposants de D&D4. Car l'argent n'est pas l'ennemi du JDR. Les grandes compagnies ont les moyens de payer des concepteurs qui ont le talent et le temps de créer de magnifiques univers et scénarios. Il n'y a qu'à voir le travail de Fantasy Flight Games sur Warhammer 40.000 pour s'en rendre compte.

Alors laissons une chance à D&D. Une dernière chance, peut-être, de nous démontrer que le rêve n'est pas mort, qu'il est encore possible de démontrer à tous les fans de MMORPG que rien, jamais, ne remplacera le JDR sur table et la liberté qu'il recèle.

Je ne sais pas pour vous mais moi, en tout cas, j'ai envie d'y croire.